Voilà, je suis le genre de blogueuse qui s’inspire de ce qui me touche de l’actualité, du présent, pour rédiger mes billets. Des fois…inévitablement, ça me ramène à mon passé.
Dimanche dernier, je me suis sentie interpelée par la lumineuse et l’authentique Joanie Gonthier lors de son passage à Tout le monde en parle où elle abordait ses troubles alimentaires.
Premièrement, BRAVO de tout le cheminement qu’elle a entrepris afin d’être mieux non seulement dans sa peau, mais également en harmonie avec son cœur et avec sa tête.
À différents niveaux, je sais ce que c’est…
De ma 5e secondaire jusqu’au jour où j’ai appris qu’un petit être poussait dans ma bedaine, j’ai « dealé » avec un certain contrôle sur ce qui entrait et sortait de mon corps. Et je dois vous dire que j’en ai mangé des émotions refoulées à coup de poutines, de chips, de burgers, de croquettes… Pour après me clencher 2-3 laxatifs.
Je vous raconte ça parce que ça fait aussi partie des troubles alimentaires et j’ai été en mesure de m’en départir avec un style de vie différent, soit celui d’apprendre à vivre avec ma sensibilité, tout en devenant maman. Plus j’étais bien dans ma tête, dans mon cœur…plus j’étais fière de mon corps.
La question est : « Est-ce qu’il faut en parler? » Partout, on proclame la liberté d’expression…qu’il faut exprimer ses émotions… Parler de ce que l’on vit… Dénoncer…
Il y a 3 ans, lors d’une rencontre importante d’analyse du projet La deMOIs’aile, j’ai fait face à un nœud. Avec la mise en place vient avec une conférence animée par moi-même. Dans le contenu, je parle de mon vécu, d’estime de soi…et un 2-3 minutes sur la relation que j’entretenais avec la nourriture.
BANG, j’me fais rencontrer. « Tu ne peux pas traiter de ce sujet dans ta conférence, ça peut procurer des effets pervers et donner envie aux jeunes filles… » Dacc.! Moi, j’écoute les recommandations.
J’en reviens à la question : « Doit-on en parler Oui ou Non? »
1-2 semaines après, je me suis aussi fait dire que si je voulais être admissible pour une subvention, je devais enlever le mot « santé mentale » dans l’intégralité de mon plan d’affaires La deMOIs’aile.
Je suis un peu mêlée par les « normes sociales », même si je sais très bien qu’on doit laisser sortir ce qui se passe en dedans. On le dit, mais…
C’est d’ailleurs mon désir en tant que maman. Parler. S’exprimer. Comprendre ses émotions. Je ne suis à l’abri de rien, j’ai une « enfant-fille » formidable… Ici, ça n’existe pas les calories, le nombre de « pas » calculé qui brûlent la graisse, les balances… La nourriture = l’énergie qui permet à notre corps de bien fonctionner.
Bref, quand je vois et j’entends Joanie qui partage son (ses) trouble(S), je suis vraiment fière d’elle et je suis persuadée qu’elle doit en aider plusieurs à s’ouvrir et à aller chercher l’aide nécessaire pour s’en sortir… Je sais que c’est beaucoup + rependu qu’on le pense…
ME
Ressource disponible : Aneb
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