Mi-novembre. Je sens la fin de l’année qui approche.
L’ambivalence entre « Enfin, je vais clore 2023! » et « Onnnn pas déjà, je ne suis pas prête… » se bousculent dans mes pensées.
On dirait que je crains de plonger dans l’bilan, parce que je sais que la gamme d’émotions va venir avec n’est pas tout aussi clair que de l’eau de roche.
Je mène une bonne vie qu’on m’a répétée hier. Oui, c’est vrai. Je dois mener une bonne vie parce que j’prends le temps d’ajuster mes voiles. Affronter mes tempêtes. Et surtout, de prendre conscience qu’à la fin, j’ne contrôle pas grand-chose. La nature (la vie) fait son œuvre…
Mais pour moi aussi, le mouvement de la vie vient par vague.
Certaines me ramassent en m’écorchant dans l’fond de l’eau au passage. D’autres me bercent tout bonnement en me laissant flotter à la surface.
Certaines me font peur juste en les apercevant au loin. D’autres m’apaisent par leur douce mélodie qui me rappelle un air de vacances salin.
Certaines me font perdre l’équilibre, jusqu’au jour où finalement, l’vent tourne de bord. Que la marée m’emporte vers une autre destination…
Ces jours-ci, le ressac me ramasse et l’eau trouble. Le mal de mer s’installe. Je me sens balancée d’un bord et de l’autre par une multitude de situations qui se présentent. Les grains de sable s’accumulent, s’empilent, entrainant une part d’ombre qui obstrue ma vision. Qui me gruge l’énergie vitale qui guide mes pas. Qui ouvre la plaie et gratte la gale.
Je n’ai pas trop le physique d’une nageuse, mais je peux confirmer que mes petites épaules, pourtant bien entraînées, réclament de la légèreté.
Au sens propre, je vous confirme que je n’ai jamais traité autant de dossiers. Importants. Comme si les priorités qui me passaient 6 pieds au-dessus de tête, arrivaient maintenant en tête de liste.
Est-ce « Devenir un adulte? » ou encore « le fait d’avoir 40 ans? »
À marée haute, la capitaine (à ses heures « adjointe administrative ») est fatiguée. Les réflexes et la tolérance sont fragilisés.
2023, j’aimerais juste ça finir un peu + doux. Oui, mon mari vous l’dirait, je suis une femme de même. J’aime ça quand c’est doux…
ME
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