C’est quoi les chances?

La maladie frappe comme ça. Sournoisement. Ceux qu’on aime. Il n’y a pas de bons moments. C’est là. Même à quelques jours de Noël.

Grâce à un ange qui est passé sur ma route en nov. dernier…

Jeudi 13 janv.- Courriel reçu « Ma collègue recherchiste entra en contact avec toi ajd » Voilà! Jasette avec Gino à Salut Bonjour, 7h30 ». Mon dieu, c’est « ben » cool! Parce que comme plusieurs le savent, le médium de la télé coule dans mes veines et fait aussi partie de mes noooommmmbbbbrrreuussseessss passions!

Le producteur de 2 filles le matin dans l’temps me l’avait dit lorsque je lui disais que je n’avais pas envie de faire OD pour entrer dans le milieu… « Toi Marie, tu devrais monter un projet pour les ados, pour les mettre de l’avant et percer dans les médias. »

5 secondes + tard. Mais.

C’est quoi les chances…

J’ai canalisé toutes mes énergies en vivant « le » moment. Tu sais, l’entrevue que je désirais depuis un moment. Celle que j’espérais, qui mettrait de la lumière, du positif à travers le tourbillon que l’on vit présentement. J’ai vécu un moment d’une telle intensité, même si ça ne paraissait pas à l’écran, j’ai vu à quel point j’étais capable d’être « focus » et que je connaissais bien (très bien) ce que je disais. Je suis si reconnaissante d’avoir eu cette chance d’exception… On dirait que ça ne se décrit comme pas.

4 minutes + tard. Je quitte Gino. L’écran fermé. Je ferme les yeux. La réalité revient. Celle où toutes mes pensées, mes énergies positives sont dirigées vers une être humaine d’exception, que j’aime de tout mon cœur, qui se trouvait au même moment en salle d’opération. C’est quoi le « timming »? Je n’ai pas la réponse, mais chose certaine, ça fait rester les 2 pieds sur terre en sacrament. (désolé)

Je ne me souviens pas avoir vécu des émotions aussi paradoxales et je vous jure que c’est assez intense! Mon corps en tremblait…à grands coups de « bing », les messages ont bombardé ma boîte de courriel. Merci la vie! Les yeux dans la flotte, le « bing » que j’attendais impatiemment est arrivé en fin de journée, « elle est en salle de réveil ». J’étais tellement contente d’avoir enfin des nouvelles. On dirait que ça ne se décrit comme pas non plus.

Des larmes de joie. Des larmes de peine. Des larmes de reconnaissance. Des larmes de vie. Parce que chaque jour, je me rappelle à quel point, c’est précieux d’être en vie.