Déclic. À partir du moment où j’ai entendu ce délice d’Ariane Moffat à l’émission Tout le monde en parle dernièrement, on dirait que le vent a commencé à tourner. Ce délice est venu me chercher dans les tripes, d’une si notable douceur que mes larmes se sont mises à couler de beauté.
À travers ce désastre mondial, je vois ressortir de grandes beautés humaines et c’est sur elles que je veux me pencher. Pas seulement pour cet article, mais également chaque prochaine journée qui se présentera à mon existence. Parce que nous sommes en vie.
Dès les premières journées de ce confinement, à court de moyens, je me suis tournée vers ceux qui détiennent la vérité, les médias. Allumée comme un rond de poêle, je me nourrissais des nouvelles désastreuses, à coup de nombre de cas, nombre d’hospitalisations et nombre de morts qui sont annoncés quotidiennement. Ce n’est pas rose cette triste réalité…
Les réseaux s’enflamment de nouvelles, de réactions de toutes sortes…Ça bouge. Bang, bang, bang, ça « pop » d’un bord… et de l’autre! Tout le monde à son mot à dire, se défoule en criant haut et fort leur frustration et pourtant…
J’vois beaucoup de « vomissage ». Connaissez-vous ça?? C’est l’exemple que je donne aux blogueuses quand on parle de rédaction des articles de blog. On ne veut pas des TAS de vomi ou encore des mots trop réactionnels qui sortent trop vite… Sans réfléchir.
Ça fait du bien sur le coup, mais après, tu te dis que ce n’était peut-être pas nécessaire.
C’est nourrissant de réagir par rapport à ce qui arrive. En dedans, c’est comme si on ressentait une boule d’émotions qui rebondit de façon à nous faire sentir vivant. Je pense sincèrement que c’est toujours mieux de prendre le temps de digérer.
Ce n’est pas d’hier que l’humain se nourrit de ce qui va mal dans la société. Seulement à regarder les nouvelles, c’est plutôt rare de voir ressortir les bons coups. C’est toujours réconfortant de savoir qu’ailleurs, c’est pire que chez nous. Plutôt malheureux.
Je le sais parce que les articles, les textes, les créations les + difficiles, sont aussi les + lus. Les + populaires…
Perso, de focuser sur la vie des autres parce que ça touche profondément mon cœur sensible vient bousiller mon esprit… mon corps… mon cœur.
Affirmatif, j’ai été « shakée », mais après quelques jours, je me suis penchée sur ce que j’avais du pouvoir. Un peu de douceur S.V.P. Et si tu désires de la douceur fille, commence par t’en donner à toi. Fais-toi du bien! À partir de ce moment précis, ma vie s’est dessinée différemment.
Je me concentre sur ces élans d’entraide parce qu’il y a aussi beaucoup de beau, d’essence, d’humain, de vulnérabilité, de force qui ressortent de cette noirceur. Nous allons en avoir besoin pour repartir un Québec véritablement à cette image.
ME
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