Certaines femmes osent s’exprimer ouvertement sur le fait qu’avec du recul, elles ne seraient jamais devenues mamans… J’imagine que j’ai l’droit, moi aussi, de sortir ce genre morceau!
Et si je m’étais tout simplement trompée? Je suis devenue entrepreneure par défaut. Telle une artiste des mots, de la liberté d’expression, de la croissance, de l’humain j’en ai fait une recette à succès qui, à mon grand bonheur, prend de la saveur avec le temps.
Épicurienne dans l’âme, mon cœur titille de pouvoir grandir, de pouvoir « vivre » de mes passions.
Mais, oui, il y a un MAIS, je ne suis pas certaine que je possède tous les ingrédients requis. J’ai de la difficulté à m’y retrouver dans le « moule » entrepreneure.
Mon secret non bien gardé est sans aucun doute ma grande sensibilité. Le « fit » des 2…me donne parfois un goût amer. Me gruge.
Brasse un coup quand on parle d’$$. Brasse de l’autre bord quand on parle de nombre d’heures de travail. Mijote sur les défis quotidiens. Porter à ébullition les comptes qui rentrent, la comptabilité, les suivis, les courriels qui s’empilent…O.k. Ferme le couvercle. Mets TOUT ça au four à basse température.
Telle une cuisinière éreintée, je sens qu’il me manque quelques outils de travail. Je regarde la mise en place et je jongle avec le rush d’adrénaline pour être certaine que personne ne manque de rien et que l’expérience soit tout simplement inoubliable.
Pendant ce temps, les tâches quotidiennes reviennent pendant que moi, ce que je désire … c’est de créer!
« Prends le temps », je pense qu’il faut que je déterre mes anciennes recettes.
Je m’interroge sur ma technique de travail? Ma discipline. Parce que quand arrive le temps de passer en mode création, mon corps fatigué ne met pas la main à la pâte et ne collabore point avec ma passion. Ma tête, mon cœur ne sont plus en symbioses. Non seulement cette touche est essentielle à ma recette, elle est aussi pour garder l’harmonie dans mon équipe qui concocte cette magie humaine avec des ingrédients similaires.
Semblerait qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, j’avoue que ce spectacle qui se dresse devant moi quand j’ouvre la plateforme chaque matin, c’est ce que j’admire le +. J’ai entendu quelque part – « En période de doutes ou quand on se sent dépassé par les événements? Reviens à la raison d’être. À la base. À l’essence ».
C’est ainsi que mon cœur retrouve son rôle. Sa place bien centrée sur le X sous mon tablier. Je m’essuie les mains en réalisant que par ses actions, je suis en mesure de vous concocter ce spécial dessert de créations quelques jours avant Noël.
ME
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