Aussitôt ma tête déposée sur l’oreiller, je ferme doucement mes yeux et un tableau se dessine. Telle une œuvre d’art, je donne accès à un monde où, si je ne prends pas le temps de crayonner ce qui désire sortir, il se retrouvera dans l’univers fantastique de mes rêves.
J’en rêve une « shot ». Autant les yeux fermés, que les yeux ouverts. Des rêves que je crois inimaginables, pourtant bel et bien présents. Cette vie que j’ai sous les yeux, qui me surprend spontanément, je l’ai rêvé.
J’ai rêvé de cet Amour. En portant ce précieux nom, je me suis donné comme mission de lui faire honneur. C’est d’ailleurs ce que j’ai de + cher. C’est une quête que j’ai entreprise début vingtaine au moment où je me suis carrément dit : « Je n’peux aimer, si je ne m’aime pas. » Une prise de conscience paradoxale qui fait mal, mais d’un mal nécessaire.
Derrière ce mal qui m’a permis un jour de me sentir prête à partager cet Amour, j’ai rêvé jour et nuit de cet homme idéal. Certes imparfait, parfait pour moi. Ce jour-là, seule dans mon 1 et demi, assise devant mon écran, je me demandais bien « quessé que j’faisais-là » a tenté de le magasiner sur un site de rencontres (V’la 12 ans, c’était pas encore la tendance).
On s’est donné rendez-vous pour un café. Je l’ai aperçu. Son énergie m’a transpercée. J’étais hypnotisée. Lui par mes seins. Moi par ses yeux. Sa profondeur. Sa couleur. La conversation à couler. Le temps a filé.
Préférant la qualité, aussitôt commencé, le magasinage s’est terminé. Je l’ai trouvé! Être à la bonne place, au bon moment. Parce que le hasard n’existe pas, c’était un rendez-vous où nous avons répondu « présents ». Je suis arrivée avec mon bagage et lui, il m’a accueillie. Je me suis installée et ensemble, on a bâti une vie qui nous ressemble. Celle dont j’avais profondément rêvé. À yeux ouverts. À yeux fermés.
Cet Amour est bien réel. Celui-ci m’a offert la chance de donner la vie à 2 reprises pour ainsi le multiplier encore et encore. C’est sans aucun doute cette tendre valeur profonde qui nous a permis de traverser la dernière année sans trop d’égratignures. Celui que l’on nourrit, cultive, au quotidien.
Avec toi mon mari (je sais que tu préfères « mon chum »…), je ne peux confirmer que c’est pour toujours, mais je sais que c’est pour ajd. Avec respect, admiration et beaucoup d’Amours, merci la vie pour les 12 dernières années partagées avec toi.
ME
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