Âme Passions

Liberté d’être

Mai 2025. La deMOIs’aile a été invitée à son premier Salon du livre. Pas n’importe quel, celui de ma région natale et bien ancrée, à Amos.

J’ai roulé la 117 Nord, sur le mode automatique, en découvrant le monde qui s’est dressé devant moi.  Enfant, le parc de La Vérendrye m’apparaissait comme un mal nécessaire pour aller découvrir la vie urbaine qui se cache l’autre côté. L’inaccessible devenait possible.

Maintenant que je me retrouve au volant, je savoure chaque seconde de ce spectacle d’immensité que j’ai sous les yeux.  De lac et de conifères, je regarde la vie s’ouvrir sous le filtre naturel de la bruine matinale des nombreux jours de pluie qui nous ont été offerts.

Seule. Je respire. Je savoure. Le sourire aux lèvres devant l’heure privilégiée de Janette Bertrand en mode récits et conseils à Pénélope. Je m’imagine presque en studio avec elles. Le rêve!

Un 6hrs de route idéal qui m’a branchée sur ma batterie interne, profondément ancrée à mes racines, prête à découvrir l’Univers créatif qui m’attendait. De mots. D’êtres humains. Sensibles. Authentiques. Inspirants. Qui vivent de leur art. C’est venu me chercher. J’aurais aimé être game d’explorer cette avenue, au lieu de penser que je n’étais pas bonne et que je n’aurais jamais ma place.

À l’écart, j’écoutais les blogueuses présenter La deMOIs’aile, leurs récentes créations avec des étoiles dans les yeux et tellement de fierté. Si elles ont réussi à aller toucher leur flamme unique qui brule au fond d’elles, d’oser être qui elles sont, j’aurai réussi ma mission.

Ces jeunes filles admirables sont devenues ce que j’aurais voulu être. Adoes. À me chercher, j’étais loin d’être là.

J’aurais aimé savoir qu’être humain, ça vient avec des émotions. Apprendre à les nommer. Les ressentir surtout. Danser autant avec les hauts, qu’avec les bas en attendant que ça passe.

Que de pleurer, ce n’est pas une faiblesse. Que j’avais le droit de verser des larmes, pas seulement sur mon oreiller.

Que de me mettre un masque dans la face quand ça ne va pas, ce n’est pas une qualité ni une force. Résister ne sert à rien, si ce n’est d’avoir une boule constante dans la gorge.

Que c’est remarquable d’être unique.

Que c’est possible d’aller de l’avant même quand quelqu’un.e. éteint tes rêves, tes élans… probable que ce quelqu’un.e. t’envie ou est jaloux.

Bien que je ne vive pas dans le passé, c’est lui qui m’a forgée. J’ai appris de mes expériences, mais surtout en écrivant. La seule et unique place où je pouvais être moi-même intégralement. Encore aujourd’hui…

Je soufflerai mes 42 bougies de vie dans quelques jours. Une vie qui m’écorche. Une vie qui m’éblouit. Comme dirait mon chum, ça fait 16 ans qu’on partage notre vie, 16 ans que la même femme « bubbly » t’habite. Celle que j’aime. Peu importe le chaos, je sais qu’elle est connectée à sa mission de vie. Qui est d’Oser être moi.

ME

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