Âme

Le doigté

Voilà que je suis de retour à mon café pref. pour vous écrire. On dirait que ça fait 10 000 ans… 

D’habitude (ça m’fait tout drôle d’écrire « d’habitude » parce que c’est pourtant prioritaire dans ma vie, mais bon), mes doigts s’enflamment sur la chose plusieurs fois par semaine pendant que mon cœur et mon cerveau s’unissent pour… créer. Me laisser inspirer du quotidien pour dégager c’qui vibre en dedans. 

Je suis une genre d’athlète de l’écriture qui a eu accès au repos du guerrier cet été. L’abstinence de création. Bien que physiquement, ce soit la forme, les mots qui se sont retrouvés en latence ont + de difficulté à se présenter qu’à l’habitude (Il semble que l’appétit vient en mangeant…)

La rouille s’est emparée de moi. Si on me demandait de décrire en un mot comment, je me sens durant cette transition, « rouillée » sortirait spontanément. Je le sais que c’est laid et d’une rudesse non sensuelle pas toujours agréable…

J’réalise aussi qu’avec le retour, je me suis retrouvée à vouloir tout chapeauter en même temps. Passer de pantoute, à TOUTE comme si l’extase avait embrasé mon horaire!

J’ai entendu quelque part un parallèle que je trouve intéressant. Avoir l’impression de tirer plusieurs chiens en laisse qui trainent de la patte. J’me suis retrouvée à l’avant à TIRER après tout ce qui bouscule mon quotidien : le vide de mon cœur de mom que j’vis chaque rentrée, le retour à la routine, les obligations familiales, l’entrepreneure à son affaire qui veut que tout soit TOP…sans parler de l’actualité que je fuis comme la peste parce que j’trouve ça puant en TA. Ma sensibilité en peut juste pu de constater la violence dans TOUT et PARTOUT. Pourtant l’été était doux…? Bref, j’ai tenté d’avancer avec un certain poids qui me retenait.

Pour décrasser cette couche brunâtre désagréable (bien sûr, je parle de la rouille, haha), je reprends mes habitudes manuelles. Mon doigté (Imagine c’que tu veux, j’aime ça l’esprit coquin). Mes doigts clappant sur mon clavier m’apportent une certaine jouissance de liberté. Juste prendre le temps d’écrire, de nommer tout ça, je me suis sentie libérer!  

Parce que dans l’fond, j’ai gambadé tout l’été au gré du vent et au retour, je croyais être prête pour le marathon. Ben non, je ne suis pas une « De Grasse ». Je suis une « D’Amours » qui a besoin de préparation, de voir le programme qui se dessine, de retrouver l’entrainement tout en renforcissant mes muscles de base pour monter une marche à la fois. 

Quand je me mets en action, mon agenda fait de même. C’est vraiment un mystère que je n’arrive pas à décrire, mais qui me fascine. Quand je suis prête mentalement, tout se met en place pour que j’atteigne mes objectifs pis j’trouve ça exquis! 

Bref, je suis fière de constater qu’année après année, le déséquilibre de la rentrée demeure moins présent dans l’espace-temps. 

Telle une athlète… du doigté, maintenant plus préparée. 

ME

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