Bon, c’est la première fois que je vais écrire le mot « vaccin » dans un de mes articles, j’veux juste te dire que je n’ai pas envie de savoir si tu es pour ou contre.
Restons dans l’essence.
Cette semaine, mes enfants ont reçu leur premier vaccin. Puce de 9 ans était fébrile à l’idée, fiston était sans grandes émotions, en apparence. Voilà que le grand frère fait la « trail », instantanément « j’ai rien senti ».
Je retrouve puce, 3 secondes plus tard, fils au visage verdâtre :
« Maman, j’feel pas bien! Je suis étourdi »
Je laisse puce en plan, sur sa chaise vaccinale et je pars avec fiston et l’infirmier. Il s’assoit, ça ne passe pas. Je le prends sur moi. J’aurais pu tordre son chandail et vraiment, je voyais des gouttes de sueur sur sa moustache de préado. On l’allonge. Compresse d’eau froide. P’tit jus de pomme…
Mise en scène pour en venir à « ce » moment : « D’habitude, les faiblesses, c’est pour les filles! Je le vois que tu es déjà mieux! » Là, c’est moi qui ai eu un malaise.
Voyons … Y’a-tu juste moi qui trouve ça maladroit? 😳 Il était super fin le monsieur, mais franchement, c’est quoi ce stéréotype de merde là?
On se dit société (cela étant écrit, je suis bien consciente que je suis la société) ouverte d’esprit… Quand les émotions seront + normalisées, peu importe le genre humain, on en reparlera. Parce que non, un homme qui pleure, ça ne fait pas « moumoune ». Je l’ai entendu celle-là aussi dernièrement.
Si on normalisait un peu + les larmes, peut-être y aurait-il moins d’agressivité, d’impulsivité, de violence, de colère refoulée, d’anxiété? Les larmes, ça parle. Ça fait partie de la nature humaine, peu importe si tu as un pénis ou un vagin. Laissons la nature faire son chemin calvince!
Les hommes, c’est fait fort! Un genre de stéréotype, profondément ancré, qui a été véhiculé beaucoup trop longtemps à mon goût. Comme si pleurer c’était juste pour les faibles. J’pense que c’est fini ce temps-là. En tout cas, dans ma casa.
L’idéaliste que je suis : « Normalisons les émotions NOW pour nous, pour les générations futures! » Rire, c’est la vie, pleurer aussi. On a le droit. Pas seulement en cachette. Juste laisser couler la rivière.
Il faut peut-être se poser des questions quand on voit quelqu’un pleurer et que l’on ressent un malaise. « Ben voyons, arrête de pleurer », ne devrait pas avoir sa place.
J’vis un malaise parce que ça m’a pris des années à accepter que j’étais une personne sensible et surtout, que c’était une force de l’être. S’accueillir, ça part de soi. Pour mieux accueillir les autres dans ce qu’ils vivent.
Je vous souhaite, un mois de décembre en lumière!
ME
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