Bon, ça y’est, je l’avoue, je suis dépendante.
Pendant les dernières semaines, j’ai fait comme si les vacances, c’était pour être complètement libre. Libre de temps. Libre de penser. Libre d’être. N’est-ce pas ça les vacances : arrêter de penser!
Tu manges quand ton bedon cri famine et non pas parce qu’il est midi… Tu dors quand tes paupières se font plus lourdes. Tu « enjoy » toutes les beautés que la vie t’offre.
J’ai tellement été choyée sur ces derniers mots.
Moi qui rêvais de dépaysement, de sortir de « che » nous, j’ai été servie sur un plateau d’Or.
Mes mots coulent présentement au même moment que les gouttes salées et chaudes glissent de mes yeux. Ses douces coulisses portent un nom. Un nom qui est presque aussi fort que le vent des îles, la gratitude.
Déposée, sur l’une des plus petites régions éloignées de mon charmant Québec, directement au bout de la côte des Iles de la Madeleine, je réalise l’ampleur de la scène qui se trouve: Butte des deMOIselles. J’aurais voulu y aller que ça n’aurait pas fonctionné. Mais quand ce moment est décidé tardivement et qu’il est partagé avec la belle famille, tu te dis que la vie est tout simplement « ben faite »!
Ç’a été notre philosophie de nos vacances.
« Donne à la vie ce que tu désires recevoir.» Mon dieu que je suis pleine de m****.
De voir ma fille hurlant plein poumon : « Homard, homard, homard » en faisant danser son cerf-volant dans l’air salin.
Fiston qui chasse des trésors marins avec son papi et qui reviennent les yeux brillants et le cœur pétillant d’avoir découvert les dollars de sable.
Nos marches quotidiennes éventées, qui allégeaient mes poumons et me remplissaient de gratitude face à l’immensité de la beauté naturelle que j’avais sous les yeux…
C’était beau, beau, beau!
O.k. J’arrête!!
Disons que pour être honnête, ça quand même « shaké » mes repères. Ben voyons ME, tu es supposée te sentir fraiche et dispo, après une semaine de rêve aux iles? C’est supposé être WoW. Parce que OUI, ça l’était.
Je réalise quelques jours plus tard que dernière cet émerveillement, je ne me suis pas sentie entière. Que je n’étais pas complètement sereine. Que « j’essayais » d’être dans le moment présent, mais que je n’étais pas capable. Comme dirait ma Clarence « Mon dou » que je n’aime pas ça cette sensation…Une sensation où le temps me glisse entre les doigts…malgré l’heure supplémentaire que les maritimes m’ont offerte, on dirait qu’il courait. Il filait à la vitesse de l’air salin, frais, qui m’a bercée pendant 7 belles journées. Sti qui vente aux iles!
Mon chum n’arrêtait pas de me dire : « Juillet est le plus beau mois de l’année » et câline, c’est vrai! C’est à ce moment même que j’ai compris mon manque. J’ai besoin de m’arrêter. M’arrêter pas seulement de corps. Également d’esprit. J’le note!
Bref, je suis dépendante aux mots (et du homard :)), que je dois prendre le temps de coucher mon senti par écrit.
ME
*Merci spécial à nos amis de cœur, Nadine, Marika et Alain, qui ont pris le temps d’agrémenter notre séjour dans les Maritimes.
1 commentaire
Nadine
Ma chère, ton ME est une vitamine dans nos vies. Merci de partager votre temps, joie de vivre et votre amitié avec nous. Nous nous espérons continuité… xxx