J’ai une envie folle de partir en voyage. Plier bagage et partir dans l’endroit qui, pour moi, est le + riche de tout ce qui existe. Les plages hawaïennes peuvent aller se rhabiller!
Étrangement, chaque visite m’insécurise. Malgré le fait que j’ai entamé ce périple des milliers de fois, je suis toujours fébrile à l’idée de me retrouver dans des zones que je croyais inexistantes, de turbulences.
La boule dans la gorge me donnant la sensation étrange d’étouffer, c’est plus fort que moi, je décide d’y plonger…
Pour être certaine de ne rien oublier, j’ouvre les pages de mon carnet et j’y dépose toutes sensations, en débutant par la date du départ.
Un premier tracé et c’est parti!
Un pas à la fois, j’entre dans la noirceur et j’apprivoise le mal-être. Ce « darkside » arrive parce qu’il semble que le chemin est fait de montages russes. Les larmes qui coulent dissimulent tranquillement la boule qui était logée dans ma gorge. Telle une petite fille, mes besoins du moment sont une étreinte chaleureuse, de bras enveloppant, de doux murmures « t’es capable, je t’aime, je crois en toi … » La tape dans l’dos qui permet d’avancer. J’inspire, voilà que l’air commence à être plus fluide devant ce paysage qui s’offre à moi.
Et d’autres fois, j’y découvre la lumière. Cet éclat si lumineux que j’en suis pratiquement aveuglée. Fébrile, émerveillée, les yeux débordant de cristaux salins, mais d’où vient cette lumière? J’ouvre la valise qui se dresse devant moi et j’y découvre le reflet de la petite fille devenue grande, persévérante, courageuse, aimante, résiliente…celle qui a la foi, qui réalise ses rêves et qui OSE. La vraie beauté. Celle qui n’a pas de prix. Celle qui ne s’achète pas.
Devant toutes ses illusions, qui sont en fait ma réalité, je prends le temps de digérer les réponses, beaucoup + près qu’on le pense, que j’y découvre. Que ce soit, mes faiblesses ou plutôt mes « bibittes » comme on dit ou encore mes + belles qualités, j’ai besoin de ce périple qui, accessible en tout temps, me ramène à tout coup les 2 pieds sur Terre.
Je me sens vide, j’y plonge. Je me sens pleine, j’y plonge. C’est comme si faire ce voyage intérieur m’apporte les richesses pour poursuivre ma route dans ce que l’on appelle la société.
Bienvenue dans le paradis des émotions. On a tendance à oublier leur existence avec la Vitesse qui est mise en valeur. Ravaler. Avaler. Ravaler. Où combler les émotions est valorisé par de multiples diachylons et pilules miracles, au lieu, malheureusement, de les laisser sortir de quelconque façon et de tenter de comprendre ce monde vaste. Mes enfants doivent me trouver fatigante avec « mets des mots sur tes émotions » ou encore « comment tu te sens? », mais je sais qu’un jour, ils remercieront leur guide de leur avoir montré comment fonctionne la mappemonde émotionnelle pour qu’il poursuivre leur propre voyage, en volant de leurs propres ailes.
ME
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