Âme

Le sourire derrière les masques

Quand on tombe, on se relève et on devient encore + fort.  

C’est le genre de phrase que l’on entend souvent, n’est-ce pas? 

J’ai de la misère à y croire présentement. On dirait que durant ces 6 dernières semaines de confinement, j’ai perdu de la confiance en moi. C’est spécial comme sensation. Aller faire l’épicerie, de voir tout le monde masqué me déstabilise presque…

Avec réflexion, je me dis que cette p’tite confiance était connectée directement avec ma réalisation personnelle et professionnelle… Dans l’fond, dans le « faire ».  Aimer. Aider. Donner. Briller. C’est valorisant et c’est facile de s’y accrocher, t’sé. 

Une connaissance m’a écrit dernièrement : « Je te connais peu, mais tu es un excellent mélange de force et de détermination avec une petite dose de fragilité et beaucoup d’empathie, on va passer au travers !!!! » Merci Daniel. C’est exact!

C’est quoi au juste « être forte »? Foncer dans l’tas comme taureau? Avoir l’attitude que #çavabienaller tout le temps? Ça me tape un peu parce que ce n’est pas vrai que #çavabienaller tout le temps. Je suis optimiste, mais je ne fuis pas la réalité pour autant. 

De la pression, on n’en a surtout pas besoin présentement. On vit cette aventure, chacun à sa façon et c’est loin d’être terminé… Il y a des deuils. Des gros, des petits, à court moyen et long terme. Mais un deuil, c’est un deuil, ça fait mal et il faut le vivre!  Spécial, mes journées + sombres ont été celles où j’ai avancé le + en tant qu’être humaine.  

J’dis ça de même parce que de la force, on va en avoir besoin. On se dirige présentement dans une nouvelle transition qui nous ébranlera assurément. Le déconfinement. Retour à la « normal ». Retour à l’école… Il faut sortir de nos vieilles pantoufles et s’ouvrir sur ce que nous fera vivre ce retour. La « normal » n’existe plus! C’est aussi ça, la dernière étape du deuil, l’acceptation. 

Malgré ma passe + vulnérable, je demeure confiante pour la suite.  Je suis prête. Mon couple est prêt. Mes enfants sont prêts. Ma famille est « all in ». 

J’éprouve un coup de cœur de gratitude à la capacité d’adaptation de mes enfants. Ils m’épatent et je ne cesse de leur dire. Je sais, ils sont tampons, ça doit être parce qu’en fin de compte, je vis quand même bien avec ce déséquilibre. 

Tenter de garder le sourire derrière vos masques! (C’est la partie que je trouve le + triste…) 

ME

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