Passions

En mode avion

28 juin – Journal d’ME

C’est ici que j’écrirai mon senti durant ce voyage mémorable. Je l’écris avec une certaine résistance dans les doigts. J’aimerais qu’elle quitte mon corps, mais elle y est. La peur … Celle qui ne croit pas encore que l’on parte … Celle qui est empoisonnée par l’actualité médiocre de l’industrie du voyage … Je ne désire pas lui laisser trop de place. J’ai plutôt envie de vibrer le positif que je sens dans tout mon être par un élan de fébrilité, excitation, d’intensité. Aussitôt libéré noir sur blanc, l’apaisement prend place. Je regarde nos 4 petites valises côte à côte et je me dis que notre rêve deviendra réalité…

On appelle ça, créer de l’espace.

Voyager léger – Carry On pour tous

Jusqu’au moment où j’ai passé les portes de l’aéroport de Madrid, je n’y croyais pas. Annulations, retards, perte des bagages, retour de la COVID, les conditions pour voyager n’étaient pas « encore » du bon côté de la balance. Nous avons TOUT fait pour nous adapter et pour tenter de rendre l’expérience sous forme de réussite. 

La vérité vraie, ce que nous avons vécu a été inoubliable et sans anicroche. Drôle de penser qu’en l’espace de quelques heures, nous avons été plongés dans un nouveau pays où la langue, le style de vie, la culture, l’architecture, la bouffe, la musique diffèrent… Nous avons baigné dans l’adaptation et le dépassement des limites de chacun avec une agilité que je n’avais jamais vécue.  Caliente, parce que oui, il faisait chaud en Europe! Déjeuner dans une taverne dans les terres avec un « pan con bacon » genre de sandwich avec full bacons pas trop cuits et un Fanta pendant que les Espagnols se clenchent une couple de caña ou du vino tinto à 9hrs, c’est assez original et dépaysant, haha!

Ce qui l’était aussi, les « instababes » dans les différents attraits touristiques des grandes villes… 15 h. 40 ressenti. Parmi les centaines de milliers de touristes, bon nombre en robe de soirée et en escarpins déambulant dans les sentiers du parc Guëll et de la Sagrada Familia captant leurs meilleurs portraits pendant que ma face lustrée me rappelle que je sus ma vie à des places beaucoup + uniques que ma craque de seins… On faisait très touristes les pieds enflés dans nos espadrilles, avec nos vêtements presque confortables et qui respirent!

Montjuïc – Barcelone

Connectés en famille, nous avons appris. Appris que la siesta est essentielle si l’on veut avoir accès au resto le soir. On était souvent les premiers clients à 21hrs qui avait soif de découvrir les richesses culinaires du territoire. Appris que les routes précaires des campagnes espagnoles me procurent instantanément les oreilles bouchées et les mains moites en TA. Appris que peu importe la barrière de langue, d’humain à humain la connexion est si précieuse. Appris qu’on avait la chance d’avoir le meilleur « coach-guide de voyage » avec nous.

Morella – Aqueduc d’origine romaine

Je peux confirmer que je suis plutôt de type sauvage, que l’air des grands espaces d’immensité me parle. Morella, Cuenca, le vignoble de Pares Balta, la platja Dorada (mon chum en avait plein les yeux, haha) bref, les richesses de Monsieur le monde m’éblouissent. Sensible à mon espace, la campagne espagnole est ce que j’ai préféré à la ville avec ses odeurs particulières d’urine ou de vomi de sangria, aux bruits ambiants, aux foules humaines… Aux attraits beaucoup trop touristiques sous les grandes beautés de Gaudí.

Cuenca, tu nous as charmés

C’est ainsi que mon voyage mémorable s’est déroulé en mode avion. J’ai écrit. Comme dans le bon vieux temps, calepin, bic – Itinéraire, anecdotes, partages, coup de cœur… J’ai écrit. De cette passion, ce mode de vie, je ne peux prendre congé. De voir mes amours garnir à leur tour leur carnet de voyage chaque jour me rendait fière. Un moment sain que l’on partageait. Parce que, les écrits restent.

Je me reconnecte tranquillement, mais doucement ici en étant heureuse de vous retrouver!

ME

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