Âme

Je me sens prise

Je me sens prise. Incomprise. 

Par un matin frette qui me pénètre les os, mon clan d’amour vient tout juste de quitter la maisonnée. Me retrouvant seule dans l’inaction, je m’installe chaleureusement devant le feu qui crépite et je pense. Et je pense. Et je pense encore… Non, non, non!! Je n’ai aucune envie de laisser place à mes peurs. À mes insécurités. À mes faiblesses. Parce que leur laisser place, c’est vivre dans l’avenir. Un futur inconnu… vous savez comme moi qu’il n’y a encore personne sur cette Terre qui est capable de prédire ce qui s’en vient…  

Ce style de situation, c’est une partie difficile que je vis depuis que je suis entrepreneure (un peu + de 2 ans). En même temps, je réalise que ce n’est pas parce que ta vie semble dessinée au quart de tour, dans un horaire cadré de 9hrs à 5hrs, que c’est mieux. C’était juste un peu + sécurisant de vivre conformément à ce qu’on nous a montré dès la maternelle… 

Je m’interroge souvent (peut-être même trop au goût de la personne qui n’a pas l’temps de s’en poser…).

Je me sens prise. Incomprise.  Prise dans un contexte temporel que je qualifierais d’ambiguë. 

M’accrocher au futur pour mieux vivre mon présent, ç’a déjà fait partie de ma vie. Vous savez s’accrocher à des voyages, des vacances d’été, des rêves qui ne viendront peut-être pas réalité. Avouez que c’est quand même effervescent de s’accrocher… 

Ça m’est arrivé jusqu’au moment où j’ai eu l’impression que la Terre venait d’arrêter de tourner. Où j’ai senti la fin du monde arriver.  Eh bien la fin du monde m’a ramenée au présent vite en c***** et c’est le + beau cadeau que la vie m’a donné. Mon fils. Émile.

Travaillant dans un job « boff », je m’étais accrochée à un 1er trip de couple où l’on s’en allait faire le tour de l’Espagne. 

À partir de ce moment bien précis, j’ai réalisé que la vie, c’est ici. Maintenant! Mais aussi que l’on ne contrôle pas grand-chose, même si on le pense…  

Est-ce que cette philosophie de vie me nuit? 

J’ai de la difficulté à voir le futur. À me fixer des objectifs très précis. Parce que ça me fait vivre dans ma tête.  Et moi, ce que je veux, c’est suivre mon cœur. Parce que lui, il me fait du bien et il sait où aller. 

C’est comme une querelle quotidienne qui me pèse… Je suis dans ma tête, ou je suis, dans l’sens SUIVRE mon cœur? 

Ça doit être encore une question d’équilibre que je n’ai pas encore trouvé… En attendant, je « feel » Martin Luther King : « Avoir la fois, c’est monter la première marche même quand on ne voit pas tout l’escalier.»

ME

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