Face à l’ombre

Merci, Mars, de m’avoir offert de ressentir autant de vivacité. Moi qui pénétrais avec un goût d’amertume des sentiments de déjà-vu des dernières années, j’avais oublié à quel point quand je laisse aller, la vie s’occupe de tout.

Un ami m’écrivait – « Tu donnes de l’estime et de l’espoir ». Ces mots ont raisonné fort en moi puisque c’est d’abord et avant tout ce que je ME donne. M’offrir à MOI avant de pouvoir donner aux autres, quel beau cadeau!

On dirait qu’en l’espace de quelques mois, je me sens moins imposteur dans ma vie professionnelle. Cette ombre qui me suivait au cul et qui, au moindre doute, envahissait mon espace ensoleillé est moins présente.

Je l’écris et une lumière s’allume… Et si c’était moi qui me mettais en position de demeurer dans l’ombre. Mon but – mettre la jeunesse de l’avant, ce qui est très louable. Ce qui l’est moins, c’est d’avoir de la difficulté à prendre le mérite qui me revient. Modeste, je suis.

Je sens de + en + que j’ai ma place. Peut-être aussi que c’est plutôt mon attitude qui a changé et je prends la place qui me revient…

Cette prise de conscience m’entraîne dans un cycle d’abondance. Je le chéris bien précieusement et je le presse fort contre mon cœur.

Avec du recul, n’ayant pu l’nez collé dedans, je sens qu’à travers ces dernières années particulières, je me suis formée. C’est dans les tempêtes que j’ai découvert mon côté bon capitaine.

Je navigue. Je vois l’horizon. Je suis capable d’être dans le présent, en étant dans l’action du futur. Nouveau pour moi. Je n’ai même pas la chienne, ni envie de faire C*** dans mes culottes que la suite ne soit pas préétablie.

J’accueille plutôt ce qui se présente. Je l’accepte. Je laisse aller. Nombreux sont les défis affrontés, nombreuses sont également les réussites. Le retour du balancier quoi! J

Mes 5 dernières années, ben oui, en mai, ça fera 5 ans que j’ai fait le grand saut, m’ont offert un lot de confiance inestimable.

Je me souviens très bien être sur le bord de la piscine pendant nos quelques jours sacrés en amoureux à Ogunquit (on est dû chum!), un certain Luc m’a demandé « Qu’est-ce que tu fais dans la vie? » Ayant toujours détesté cette question, premier son gêné et non assumé qui est sorti « C’est compliqué »… Ouffff! Ça donne pas trop envie d’en savoir plus! HAHA!

Bref, je récolte ENFIN ce que j’ai semé durant les 4 dernières années. C’est comme du bon vin, la qualité est supérieure avec la patience de le laisser vieillir.