20h. À l’horizontale. C’est l’heure de faire le vide et d’accueillir le silence. Mon silence. Celui qui m’enveloppe. Celui qui me ramène à un état de quiétude désiré.
Relâché, la douceur qui couvre mon corps m’apaise et me permet de me laisser aller complètement dans les bras de Morphée avec « pu de son, pu d’image ».
Soudainement, un bruit de fond me perturbe. Les vents se déchainent. La puissance du déluge nocturne automnal transporte la maisonnée dans le noir total.
Tel un sportif de haut niveau, mon sommeil fait un 360 remarquable et atterrit directement dans ma réalité quotidienne, en pleine nuit. Les battements de mon cœur s’emballent. Essoufflée, voilà que de mes yeux collés, je fais la tornade dans le lit conjugale, ramassant tout sur mon passage.
Les dossiers d’assurances, les démarches auprès de revenu Québec qui trainent…Conférences à venir, préparation de rencontres avec de nouvelles écoles, commandes les chandails La deMOIs’aile, passer à travers la boîte de réception, développer des partenariats, rechercher du financement…OÙ, QUAND, COMMENT? Je t’écoute!
Ma vie professionnelle en transition (oui, je suis encore en transition vers un nouveau modèle d’affaires) mon cœur débat, je n’ai plus aucun moyen de baisser mon pouls en cette nuit qui est toute sauve silencieuse et apaisante.
« ME, revient à ici et maintenant! » Je me parle. Je me n’écoute pas.
À travers ce brouhaha…
Il annonce de la neige, je dois commander mes pneus d’hiver. Le gâteau pour la fête de mon ado qui arrive.
Rendez-vous optométriste. Dentiste. $$…
Je dois me rendre à l’évidence et annuler un souper tant désiré chez ma chère amie, parce que. Ben, c’est ça. Mon cœur me dit que ça serait cool, mais avant que ça déborde, je dois faire un peu de place.
O.K. ME, RESPIRE!… J’manque d’air pareil comme quand j’étais dans l’Altiplano bolivien!
Telle une somnambule éveillée, je me dirige vers le salon, m’installer sur le divan afin de changer le mal de place. Oreiller bien enfoncé sur ma tête, question d’avoir l’impression d’étouffer mes idées. Cesser de tourner dans tous les sens et mettre fin à ce phénomène naturel, que l’on nomme affectueusement l’insomnie, qui m’a entrainée loin. Submergée, engloutie sous une charge mentale automnale.
C’est à ce moment que je réalise que chaque semaine depuis un mois, je présente ma conférence dans les écoles –
« C’est aussi à ça que ça l’air La deMOIs’aile. À reprendre son souffle. À se déconnecter. En fait, à se connecter, mais à soi. C’est la recette que je peaufine depuis le jour 1. Celui où j’ai décidé de devenir entrepreneure! »
Merci à moi-même pour ce précieux rappel que je vais tenter de garder tout près dans ma petite poche à côté.
Je suis qu’une être humaine, constamment à la recherche d’équilibre. Au moins, je garde les 2 pieds sur terre…
ME
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